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mercredi 26 mars 2014

Les giboulées de mars

Jeudi dernier, nous avons participé à la deuxième équipe éducative de l'année pour poussin. Vous savez, celle pour laquelle j'étais légèrement énervée par avance (petite piqûre de rappel ).

En fait et contre toute attente, ça s'est bien passé. Je m'attendais vraiment à devoir taper du poing sur la table, mais non. (Bon, j'ai un peu taclé le psy sco quand il est parti dans une digression inutile, mais chut!).

Pour faire court: Zébulon ira en CP, et nous demandons une inclusion en CLIS deux après-midi par semaine. Comme il se débrouille plutôt un peu mieux depuis que l'un de ses deux AVS a démissionné, on demande un mi-temps d'AVS pour l'année prochaine.
Ce qui est important, c'est qu'administrativement, il est prévu en CP avec un petit temps en CLIS, et pas l'inverse.Enfin, j'espère que ça fait une différence!

On a pris acte des effets positifs de sa médication pour le TDAH (moins d'agitation motrice, davantage de concentration). On a noté que depuis quelques jours, il fait des efforts pour participer à la vie de la classe, aller au coin regroupement, etc. (Tête de la directrice quand elle a appris qu'il fait ces efforts contre monnaie sonnante et trébuchante sous forme de Légo. Ben quoi, c'est bassement matérialiste, mais à court terme, ça marche!). On a parlé de la cantine, qui est de plus en plus problématique et donne lieu à des débordements inquiétants. En même temps, si le PPS était respecté et que l'AVS l'accompagnait à la cantine comme prévu, ça irait déjà mieux...

On ne remerciera pas l'orthophoniste, qui était absente - c'était prévu - et avait fait parvenir à tout le monde un courrier dans lequel elle décrit, grosso modo, le Zébulon comme capricieux, mal élevé et manipulateur. Utiliser quatre fois les termes "caprice" et "capricieux" (j'ai compté) dans un courrier d'une page, c'est fort, quand même. Surtout de la part d'une professionnelle formée aux TED. Quant à la capacité d'un gamin de 5 ans avec un TED à manipuler intentionnellement son interlocuteur... ça me laisse pantoise. Enfin, passons, le courrier a été lu, mais sans commentaires, et si nous reprenons un jour la rééducation orthophonique du zozo, nous irons voir ailleurs.

En revanche, on remerciera l'invitée surprise du jour, j'ai nommé l'enseignante "ressource" de l'académie, spécialisée en TED, qui était passée voir le zozo dans sa classe deux jours auparavant. Tout fraîchement nommée à ce poste, au point que même l'institutrice s'est trouvée incapable de nous expliquer exactement qui c'était! Ce qui m'a valu une nuit fort agitée, car nous avons été prévenus de sa visite dans la classe la veille seulement et je me suis imaginé toutes sortes de scénarios improbables.
C'est cette dame qui a suggéré de prévoir tout de même du temps en CLIS, comme un compromis entre ses capacités évidentes à suivre les apprentissages du CP, et le fait qu'il aura sans doute du mal avec les contraintes physiques - rester assis à sa table, absence de coin jeux, etc.

L'institutrice et la directrice ont fait la tête, quand même, et ont tenu à faire figurer sur le compte-rendu de la réunion leurs "réserves" quant à ce projet de scolarisation. Ahem. Heureusement qu'on change d'école, et donc d'interlocuteurs.

L'équipe nous a demandé de trouver une solution pour éviter la cantine au Zébulon. C'est pas comme si on travaillait tous les deux à plein temps, hein. Je suis sûre que les ass mat' du coin vont se battre pour récupérer en périscolaire un enfant "difficile". *Soupir*.  Problème à résoudre plus tard, quand on aura mis au point notre organisation de la rentrée, avec les deux écoles, la réforme des rythmes scolaires et nos emplois du temps respectifs.

J'ai moins d'eczéma, depuis quelques jours. On se demande bien pourquoi.

lundi 17 mars 2014

Petit plaisir du vendredi

Récupérer les nains de jardin à l'école, acheter deux pâtisseries à la boulangerie pour le goûter, se poser sur un banc au soleil pour les manger.
Voir débarquer une petite fille qui était dans la classe du Zébulon l'an dernier et qui vient me demander tout naturellement si elle peut l'inviter chez elle pour le goûter.

mardi 11 mars 2014

Retour en arrière #1 : l'orientation (attention, ça décoiffe!)

L'orientation, normalement, les parents commencent à s'en préoccuper vers la fin du collège (et encore!). Dans la plupart des cas de figure, "on" a fait le primaire et le début du collège tranquillou peinard, avec un gamin qui se débrouille plus ou moins bien, qui est adolescent et qui a peut-être déjà une petite idée de ce qu'il aimerait faire de sa vie et du parcours scolaire ad hoc pour y arriver. 
Ça, c'est le cas de figure théorique. Quand on a un gamin hors normes comme le nôtre, on gagne au loto et on ne fait rien comme les autres. Nous, on se pose la question à la fin de l'école maternelle. Zébulon est actuellement en grande section, il doit donc *normalement* passer en CP à la rentrée de septembre. Ou pas.

Nous avons eu droit à une bonne douche froide lors de l'équipe éducative de janvier. L'institutrice, la directrice, l'enseignante référente, toutes en chœur: Zébulon a de bonnes capacités, les acquis attendus en cours de GS sont en place (sauf en graphisme), MAIS. Et que je te déroule tout ce qui ne va pas: agitation, difficultés de concentration (sans blaaaaague?), opposition, et j'en passe.
Pour conclure que non, décidément, elles ne voient pas notre gamin arriver à s'insérer dans un CP normal, même avec AVS. Et de nous proposer une orientation en CLIS.

Petite parenthèse. La CLIS, si vous ne connaissez pas (nous non plus, on ne connaissait pas, avant), c'est une CLasse pour l'Inclusion Scolaire. Retenez bien le terme "inclusion", c'est important. 
Définition du site Eduscol: " [La CLIS] a pour mission d'accueillir de façon différenciée dans certaines écoles élémentaires [...] des élèves en situation de handicap afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire" (la page en question, déjà citée dans un autre article, est par là). 
En pratique, c'est un petit groupe de 6 à 12 élèves, un instit spécialisé, une AVS "mutualisée", et un programme scolaire "à la carte", selon les capacités de chacun. Le dispositif est habituellement proposé à partir du CE1, quand il y a déjà un retard dans les acquisitions. L'inclusion, c'est dans la mesure du possible, faire passer aux gamins, au cas par cas, quelques heures dans une classe "ordinaire" correspondant soit à leur âge (pour les matières "non fondamentales", par exemple le sport), soit à leur niveau scolaire réel (pour les matières "fondamentales", par exemple lecture et écriture).

Là, normalement, ça fait tilt à plusieurs endroits. Lisons un peu entre les lignes.
Retard dans les acquisitions scolaires???
A partir du CE1???
Principe d'un décalage entre l'âge réel du gamin et les acquisitions attendues à cet âge????
Inclusion possible, mais pas obligatoire?
PAS D'AVS INDIVIDUELLE?

Nan mais ho, vous l'avez bien regardé le gamin, là? Mesdames et messieurs de l'institution scolaire, vous êtes bien sûrs que ça correspond vraiment à ses problèmes à lui? A ses capacités? A son fonctionnement? Vous êtes en train de chercher une solution constructive, là, ou vous êtes en train de refiler le gamin chiant à une autre école (et les parents pénibles avec)?

En vrai, le jour de la réunion, on n'a pas du tout réagi comme ça. On est restés comme deux ronds de flancs, on ne connaissait pas suffisamment bien le système, et on s'est retrouvés à discuter benoîtement des avantages et inconvénients des deux CLIS envisageables dans notre commune.

Cerise sur le gâteau, la moitié de la réunion a été monopolisée par le psychologue scolaire, un homme adorable, mais qui adore s'écouter parler et surtout, qui est de l'école freudienne. Ce qui veut dire qu'il n'a aucune connaissance scientifique solide sur les troubles envahissants du développement. Non monsieur, il ne s'agit pas d'un problème relationnel avec la mère (grrrr!). Non, les "ateliers thérapeutiques" que vous nous proposez en long, en large et en travers ne feront pas avancer le Zébulon, bien au contraire. Ce qu'il lui faut, ce sont des prises en charge comportementales: psychomotricité, orthophonie, travail sur les habiletés sociales. Ce que nous avons déjà mis en place, tout seuls comme des grands, car nous avons eu la chance d'être bien conseillés dès le départ. Il est bien gentil le monsieur, mais ce qu'il propose, au mieux c'est inutile, au pire ça fait du dégât, et puis ça nous fait perdre du temps pendant la réunion.

Heureusement, ce jour-là, nous avons eu le bon sens de ne rien signer sur-le-champ. Et une fois rentrés à la maison, renseignements glanés à droite et à gauche (bénis soient les collectifs de parents!), et après avoir pris le temps de digérer tout cela... la moutarde a commencé à me monter au nez. Tout doucement. Puis de plus en plus fort. Et maintenant, un mois et demi après, je suis encore très très énervée.

Entendons-nous bien, je n'ai rien contre le système de la CLIS en lui-même. C'est bien que cela existe, et il y a des tas d'enfants qui en tirent sûrement de réels bénéfices. 

Pour mon gamin à moi (vous savez, le petit garçon plutôt intelligent qui joue aux Légo dans le fond de la classe, qui arrive à suivre à l'école même en ratant un certain nombre d'heures de cours pour ses prises en charge), pour ce gamin-là donc, je pense sincèrement qu'une orientation en CLIS serait un pis-aller. Qu'il y perdrait le bénéfice d'une AVS à plein temps rien que pour lui, qu'il serait tiré vers le bas à la fois en termes de troubles du comportement et en termes d'acquisitions scolaires.

Oui, mon gamin vous dérange, oui, il est difficile, oui, ce doit être compliqué de gérer un élève super opposant au milieu de 30 autres.
Mais NON, il n'a pas de déficit cognitif, pas de retard scolaire, pas de troubles du langage majeurs.
Donnez-lui une petite chance, s'il vous plaît, avant de le coller d'office dans une voie de garage. Laissez-le au moins tenter une année de CP avant de l'orienter vers la CLIS. Ça tombe bien, c'est ce qui est prévu dans les textes, justement. Et même que si ça se trouve, il s'y trouvera plutôt bien, en CP.
Moi, je suis sa maman, je ne suis pas forcément objective. Mais là tout de suite, je pense que mon fils tirera davantage profit à être parmi 25 ou 30 gamins "standard", avec son AVS à lui, qu'à se retrouver parmi 6 ou 7 gamins qui cumuleront retard de langage (voire pas de langage du tout), retard scolaire, troubles du comportement.

Bien sûr, vous allez me répondre que je ne suis "que" sa maman, que je ne me rends pas forcément compte de ce qui est le mieux pour lui. Vous allez me suggérer ceci à mots couverts: il ne faut pas se faire d'illusions, le milieu ordinaire ce n'est pas pour les gamins comme lui, il faudra bien que je me fasse une raison.
Peut-être que vous avez raison et que moi, je me voile la face. C'est cela ma plus grande crainte: pousser le Zébulon vers une structure qui ne lui conviendra pas, parce que moi, avec mon prisme de maman, d'enseignante, d'ancienne bonne élève sans problèmes, je m'imagine que ce sera mieux pour lui. J'espère sincèrement ne pas me tromper, j'espère sincèrement prendre la bonne décision et ne pas casser du Zébulon en cours de route. Mais ma tête, mon cœur, mes tripes me disent que ce choix est le bon, que même si, plus tard, l'orientation en CLIS deviendra peut-être nécessaire, il faut tenter le milieu ordinaire d'abord, ne serait-ce que parce que la transition est plus facile dans un sens que dans l'autre.

Regardez un peu autour de vous, mesdames et messieurs de l'institution scolaire. Vous pensez peut-être bien faire, mais en Grande-Bretagne, dans les pays scandinaves, un peu partout en Europe, ce sont 60 à 80% des gamins TED qui sont scolarisés en milieu ordinaire. (voir par ici, ou encore par à la page 6- c'est en anglais, désolée). Ça ne vous fait pas réfléchir un tout petit peu? Et si c'était une bonne idée de laisser ces gamins le plus longtemps possible dans des classes "normales", avec des prises en charge adaptées? 

Vous nous proposez une classe dite "d'inclusion"? Eh bien moi, ce que je veux pour mon gosse, c'est une véritable inclusion scolaire. Et même que ça devrait être normal pour TOUS les gamins TED. Oui oui, même ceux qui sont non verbaux. Figurez-vous que souvent, ils comprennent très bien. Et même qu'on ne devrait pas avoir à se battre pour ça (car nous allons devoir batailler ferme, je n'en doute pas une seconde, même si théoriquement le choix de l'orientation revient aux parents en dernière instance). Et même que je n'ai pas l'intention de lâcher le morceau.

Un tantinet énervée, je suis.



samedi 8 mars 2014

Petits plaisirs

Aujourd'hui, j'inaugure une série de posts sur les "petits plaisirs" du quotidien, histoire de souligner que parfois, aussi, ça se passe bien et ça fait chaud au coeur.

Cet après-midi, donc, il fait beau, le Zébulon est descendu jouer à l'aire de jeux avec son papa, et son copain viendra manger à la maison ce soir.
Ça n'a l'air de rien comme ça, mais pour nous, c'est un énorme pas en avant.

Bon, d'accord, le copain en question s'est un peu invité lui-même, pais chut!

dimanche 2 mars 2014

Fin de vacances

Quelques nouvelles rapides de fin de vacances.

Le zébulon a perfectionné le chasse-neige et appris à prendre le téléski tout seul. Grande fierté parentale, et tout de même quelques frayeurs à la clé, parce que c'est super dur de se concentrer pendant les trois minutes que dure la remontée pour empêcher les skis de partir où ils veulent!

Surtout, surtout, le zébulon est allé au club enfants de la résidence de vacances, et ça s'est super bien passé. Fierté parentale (bis repetita), danse de la joie, soulagement intense, et un immense merci à l'équipe d'animation qui a mis en place des stratégies pour l'accueillir dans le respect de sa différence, sans le brusquer.

Notre zébulon va mieux, ces temps-ci. Sur la route du retour, notre voiture est tombée en panne. Dépannage, attente, transfert dans une voiture de location, voyage à rallonge: le tout sans une crise et (presque) pas d'énervement. Respect!

Pendant les vacances, j'ai commencé à lire ceci:



C'est clair, concis, précis et bourré de conseils pragmatiques. Je recommande (et je crois que je vais le prêter à la maîtresse en lui signalant les chapitres essentiels).
Le truc super drôle, c'était la tête des gens quand je lisais ce livre. J'ai acheté un exemplaire d'occasion dont la couverture est montée à l'envers. Je devais ressembler un peu à Luna dans Harry Potter (hmmm, pas sûre que cette référence soit très flatteuse pour moi, en fait).





Pour finir, j'ai aussi fait quelques petites mises à jour dans la page d'accueil du blog, et j'ai mis le lien vers la page Facebook que j'ai créée pour le blog. J'ai également ajouté une option d'abonnement.

Demain, c'est la rentrée pour nous. Il n'y a rien de prêt: c'est normal, on est tous TDAH à la maison!

Bonnes vacances si c'est votre tour!